Libre dans une prison... Parce que je le veux, parce qu'un nombre inconsidéré d'âmes le veulent. Comme dirait Trent Reznor: "Happiness In Slavery", heureux dans l'esclavage.

Heureuse dans l'odeur nauséabonde d'une bouche de métro, heureuse dans l'air irrésistiblement "Amélie Poulain" de Montmartre, heureuse de flâner, nez en l'air, saisissant à l'instant une rare bulle d'air pur.

Fusiller les touristes proivinciaux du regard, de mon regard de jeune première parisienne.

Observer les classes sociales nettement apparentes, et pourtant hypocrite, comme moi, comme vous... Observer les faciès illuminés ou anéantis, candides ou lubriques...

Paris. Oppressant, triste, poétique, violent, et forcément bizarre.

Se faire bousculer par un cadre prssé de se faire licencier et se retrouver, face contre terre, sur l'asphalte où gisent mégots de cigarettes, bouteilles d'alcool, et êtres humains.

Se trouver face contre terre partout, devant n'importe qui, ne pas pouvoir se relever, ne plus lever les yeux que pour voir le fatras putride que font les buildings; dans les meilleurs des cas, j'ai vu les visages avinés/ drogués/ vitriolés/ haineux, enfin, des rappeurs énervés de ne pas avoir de piscine turquoise ou de portoricaine déshabillée , persuadés que la société le leur doit. J'ai vu ces visages-là me traiter de putain parce que je m'habillais en noir et parce que je marchais le nez en l'air.

Paris, rêve mortuaire, destructeur, et touchant.